Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Cinéma japonais - Page 2

  • L'Infirmière

    Un puzzle de couleurs comme chez Mondrian

     

    L'INFIRMIERE (よこがお YOKOGAO) – Kôji FUKADA

    Au milieu du film, l'infirmière admire les Tournesols mourants de Mondrian au musée, puis discute de ce plaisir esthétique avec la cible de sa vengeance. Le mouvement de décrépitude, de fusion comme de renaissance compris dans ce premier tableau fait écho à l'itinéraire du personnage principal : une femme indépendante professionnellement et proche de l'accomplissement personnel, dont le destin est soudainement bouleversé par une rencontre infortunée (et aux conséquences mystérieuses).

    Lire la suite

  • Katsuben !

    L'homme devant l'écran

     

    Katsuben ! (かつべん, 2019) - Masayuki Suo

    Projeté en avant-première au Kyôto Historica Film Festival, actuellement dans la programmation du Kinotayo Festival en France, Katsuben ! propose de revisiter l'histoire du film muet à travers la figure emblématique du benshi, mais aussi sous le ton dominant de la comédie. Cette association donne au film sa singularité et son dynamisme, mais n'échappe à quelques poncifs dominants dans le cinéma japonais commercial actuel.

    Lire la suite

  • Shinjitsu / La Vérité

    Sorcières de mère en fille

    La Vérité (Shinjitsu 真実 , 2019) - Hirokazu Koreeda

     

    En situant l'action de son nouveau film dans le pays du cinéma, Hirokazu Koreeda s'essaye pour la première fois à l'expérience internationale . La proposition faisait peur sur le papier, risque d'un énième rapport faussé à une culture incomprise, à une langue non maîtrisée. Pourtant, La Vérité trouve un équilibre par la justesse des interprétations comme l'entretien des valeurs usuelles et chères à son cinéma. Mais l'approche de la France témoigne aussi des limites dans la construction d'un film dans le film sans grande personnalité.

    Lire la suite

  • Asako I & II

    Asako et ses deux amours

     

    ASAKO I & II (寝ても覚めても NETEMO SAMETEMO, 2018) - Ryûsuke Hamaguchi

    A travers son absurde histoire de sosie, le nouveau film de Ryûsuke Hamaguchi suit, entre cruauté et légèreté, les variations amoureuses vécues par son héroïne. Après le profond Happy Hour, le cinéaste japonais signe un film charmant en apparence, mais d'une vertigineuse complexité.

    Lire la suite

  • Top Cinéma 2018

    TOP TEN 2018
     
    Si cette année fut riche en événements pour ma part, et si le temps ne me fut guère laissée pour remplir les colonnes de ce blog, la fibre cinéphile a tout de même résisté aux changements. Si j'ai certes vus moins de films qu'à l'habituelle, j'ai à mon actif une bonne centaine d'oeuvres visionnées en salles, ce qui permet de proposer le traditionnel top de l'année.
    Constatons que cette année fut très belle sur le continent américain comme asiatique. D'une part, l'on eut le plaisir de découvrir de beaux films indépendants très sensibles, souvent signés par de jeunes réalisatrices, comme de faire face au renouvellement de cinéastes confirmés (Andersen, McDonagh, Spielberg...). De l'autre côté du blog, le Japon ne fut pas en reste avec sa Palme d'or, mais aussi la venue d'anciennes comme de nouvelles têtes*. L'animation japonaise fut cependant en deçà des réussites, avec plusieurs films inégaux et décevants - la sortie du virevoltant Penguin Highway y remédiera peut-être l'an prochain. Côté Chine, il faut souligner l'original Une Pluie sans fin et les dernières oeuvres de Wang Bing. La Corée fut dominée par l'une des plus grandes injustices cannoises de ces dernières années, le sidérant Burning, nouveau chef d'oeuvre de Lee Chang-dong.
    (*le film Senses ne fut pas intégré dans le compte-rendu de cette année puisqu'il a déjà été intégré dans le top 2017. Il n'en reste pas moins l'un des films japonais les plus impressionnants de l'année)
     
     
    Merci aux quelques visiteurs de ce blog ainsi qu'aux internautes qui me suivent et me commentent sur les réseaux sociaux.
    Bonne année 2019 à tous !
     
     

    Lire la suite

  • Mary et la fleur de la sorcière

    Un dernier p’tit tour de magie et puis…

     

    MARY ET LA FLEUR DE LA SORCIÈRE (メアリと魔女の花 MEARI TO MAJO NO HANA, 2018) - Hiromasa Yonebayashi

    Lors de la sortie du film au Japon, Hiromasa Yonebayashi avait déclaré que son dernier opus reflétait la situation du studio Ghibli. La cessation des activités de ce dernier entraînait la disparition d’un certain univers, merveilleux, magique, absence avec laquelle il fallait maintenant composer. De fait, la vision de Yonebayashi sur cette situation prenait corps à travers une jeune fillette se rêvant sorcière, et traversée par cette question emblématique : “que fait-on quand la magie n’est plus là ?“ Pourtant le cinéaste évite plus le problème qu’il ne l’élude durant son troisième long-métrage. Le “que fait-on” reste toujours aussi palpable sur ce film qui se veut, plutôt qu’une réelle proposition, d’abord un héritage et un hommage au studio.

    Lire la suite

  • Vers la lumière

    Trop de lumière

     

    VERS LA LUMIÈRE (HIKARI ,) - Naomi Kawase

    L’échec du dernier film de Naomi Kawase est à l’image de son titre : un mot-clé grossissant la métaphore, utilisé comme concept stylistique subordonnant tous les éléments et effaçant les véritables nuances. La lumière est de trop dans ce récit nippon.

    Lire la suite

  • Crayon Shin-chan : Attack of the Adult Empire

    Nostalgie, quand tu nous tiens...

     

    CRAYON SHIN CHAN : ATTACK OF THE ADULT EMPIRE (クレヨンしんちゃん 嵐を呼ぶモーレツ!オトナ帝国の逆襲, KUREYONSHIN-CHAN: ARASHI WO YOBU - MÔRETSU! OTONA TEIKOKU NO GYAKUSHÛ, 2001) - Keiichi Hara

     

    La séance fut présentée par un Keiichi Hara déconcerté face à la moyenne d’âge des spectateurs. Crayon Shin-chan étant une série populaire auprès des enfants au Japon, le cinéaste s’attendait à voir des bambins surexcités. Mais ce sont des adultes attentifs et curieux qui vinrent à cette séance inédite du Forum des Images. Cependant, le changement d’âge n’a pas rendu pour autant la projection plus morne, car chacun retrouva son âme d’enfant face à l’humour et la spontanéité des aventures du garnement Shinnosuke, dit Shin-chan.

    Lire la suite

  • The Night is Short, Walk On Girl

    Le jeu de l'alcool, de l'amour et du hasard

     

    THE NIGHT IS SHORT WALK ON GIRL (夜は短し歩けよ乙女, YORU WA MIJIKASHI ARUKE YO OTOME) - Masaaki Yuasa

     

    Un film découvert lors de la soirée d'ouverture du 15ème Carrefour de l'animation au Forum des Images.

    Après une tentative à la fois inspirée et inégale dans le film tout public, Masaaki Yuasa revient avec ce long-métrage sur les terres déjà conquises et sur lesquelles il joue ses matchs préférés. Sur son principe marcheur et alcoolique, mais aussi épisodique comme me le fit remarquer finement ma voisine de salle, Yuasa renoue avec ses thèmes de prédilection, son style fantaisiste et joyeusement subversif, mais également l'univers de Tomohiko Morimi, auteur de The Tatamy Galaxy et Uchôten Kazoku. Sur grand écran, l'alchimie n'en est que plus forte et pétillante.

    Lire la suite

  • Fireworks

    Feux d’artifice mais pétards mouillés

     

    FIREWORKS (打ち上げ花火、下から見るか? 横から見るか? UCHIAGE HANABI, SHITA KARA MIRU KA? YOKO KARA MIRU KA?) - Akiyuki Shinbo, Nobuyuki Takeuchi

    Parfois on ne pardonne pas le mauvais goût de beaucoup. Ma sidération fut grande face au dernier choix de distribution d’Eurozoom - qui jusque là s’était rarement trompé - et elle fut béante face au bon accueil de ce film d’animation par une partie de la critique française. Est-ce à dire que l’étiquette japanimation permet maintenant d’accepter tout et n’importe quoi, en particulier depuis que les studios Ghibli ont brisé la glace d’une mauvaise réputation longtemps prédominante ?

    Lire la suite