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cinéma coréen

  • Critique de Lucky Chan-sil

    Leslie, es-tu là ?

    LUCKY CHAN-SIL (찬실이는 복도 많지, 2019) – KIM Cho-hee

    Soudain coupée du monde qui donnait du sens à sa vie, la productrice Chan-sil se retrouve au chômage, isolée et sans objectif. Dans cette déroute, la quête de l'amour, croisé sur le chemin, s'entremêle à celle de la passion professionnelle, peuplée par les fantômes filmiques. D'abord comédie douce-amère sur l'âge de la quarantaine, Lucky Chan-sil s'éloigne petit à petit de cette première identité et embrasse un rapport plus cinéphile, particulièrement tourné vers le cinéma art et essai asiatique. Une distance amusante se dessine sous cet écart, saisissant avec malice les vagabondages d'une héroïne sans-le sou dialoguant avec les références des films qui l'ont fait rêver.

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  • Critique de Lucky Strike

    La mécanique du sac

    LUCKY STRIKE (지푸라기라도 잡고 싶은 짐승들, 2019) - Yong-hoon KIM

    Le succès de Parasite a peut-être entraîné une perception biaisée sur le cinéma sud-coréen. Succédant à la Palme d'or dans le calendrier des sorties en France, Lucky Strike a en effet reçu les félicitations du premier film « prometteur », le partenariat de France Culture et une relative bonne visibilité au lendemain de la réouverture des cinémas durant l'été 2020. Pour autant, le film déçoit les attentes et sa qualité tient pour beaucoup au casting et à l'équipe technique.

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  • Bilan de l'année 2020

    LES ŒUVRES ASIATIQUES DE 2020

    Longs métrages, courts métrages et séries

    Pour cette année qui nous a chamboulés, qui a vu les salles se fermer et les écrans d'intérieur s'illuminer, pas de traditionnel top. Ni l'envie ni l'intérêt ne furent présents pour s'engager à comparer, classer, hiérarchiser. Les années précédentes, j'élaborais toujours mon top avec un grand plaisir, aimant replonger dans mes souvenirs des salles obscures et me remémorer les expériences cinématographiques. Cette fois-ci, l'ombre et les lumières n'ont pas dansé, les voisins de rangées ont été absents, et les réels souvenirs de cinéma n'existent que faiblement dans ma mémoire. Je ne voyais pas d'intérêt à raviver ces bribes qui me rendent amère plus qu'enthousiaste.

    Pourtant, je tenais à partager la découverte de certaines œuvres, la plupart vues en intérieur, dans un usuel bilan annuel. A la place du top figure donc un abécédaire de séries, films et courts-métrages asiatiques qui ont émerveillé le regard, fait crépiter le cerveau ou apporté un fin plaisir entre les instants difficiles.

    Une liste donc, dans l'ordre alphabétique et laissée au bon jugement de mes quelques lecteurs.

    Belle et heureuse année 2021 à toutes et à tous. Qu'elle nous permette de revenir en douceur vers nos habitudes cinéphiles et nous apporte émotion et réflexion.

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  • 12ème Festival du Film Coréen à Paris

    12ÈME ÉDITION DU FESTIVAL DU FILM CORÉEN À PARIS

    du 24 au 31 octobre 2017

     

    En novembre dernier se tenait la 12ème édition du populaire festival dédié au Pays du Matin Calme. A contrario, et dans la continuité de son foudroyant succès de 2016, l'événement fut agité par les foules nombreuses, les invités prestigieux, la projection des derniers gros succès comme de sa production art et essai.

    Parmi des films très divers, un fil rouge se maintenait : celui du récent tremblement de terre politique ayant agité l'année 2016. Beaucoup de films intégraient, concrètement ou malicieusement, des références au régime en place. L'année précédente avait déjà étalé la violence de la corruption – avec Inside Men ou Asura – celle-ci affichait le désir de révolution et d'engagement. La rétrospective autour du thème des tumultueuses années 1980 dressait évidemment un rappel et un écho édifiants à la récente destitution de la Présidente Park. Manifestations dans les rues contre un état oppresseur, état des lieux alarmant sur le milieu militaire ou policier,  jeunesse en colère ou instable, et bien souvent en fuite contre son temps, telles étaient les thématiques de ce 12ème festival.

    Cet engouement politique présent à tous les étages de la production – du petit documentaire à la grosse production – faisait plaisir à constater et donnait de l'inspiration quant à notre actuelle situation gouvernementale ombrageuse.

     

    Dans la tradition des précédents compte-rendus de festival, petit parcours hiérarchique parmi les 15 films découverts dans les salles confortables du Publicis.

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  • Sans pitié

    T’as de beaux bleus, tu sais

     

    SANS PITIE (BULHANDANG) - Sung-Byung Hung

    Bancal, le film sud-coréen projeté à Cannes ? Certes, mais bien plus réjouissant que tous les blockbusters américains de ces derniers temps. Il suffit parfois de quelques biceps, de costards et d’attitudes classes et de beaucoup, beaucoup de sang, pour convaincre.

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  • Dernier Train sur Busan

    Quelques mots sur

    DERNIER TRAIN POUR BUSAN (BOO-SAN-HAENG) – Sang-ho Yeon

     

    Troisième d'une série de films coréens ayant déferlé sur nos écrans français cet été, Dernier Train pour Busan achève de confirmer la vitalité d'un nouveau cinéma sud-coréen situé entre les standards et la recherche d'originalité.

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  • Mother

    MOTHER (MADEO) - Bong Joon-ho, 2009

     

    Une critique de Big-Cow

     

    Le big brother Big-Cow est de nouveau invité sur ce blog pour une critique croisant le film de Bong Joon-ho avec un célèbre giallo de Dario Argento...

     

    Le hasard tient à peu de choses. Il y a deux semaines, je regarde Profondo Rosso de Dario Argento (Les frissons de l'angoisse en VF), avec David Hemmings. La semaine dernière, c'est Mother, l'un des seuls Bong Joon-Ho qu'il me restait à voir. Entre les deux, une relation évidente - et on va bien évidemment spoiler les deux films.

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  • The Strangers

    Le Diable, tout simplement

     

    THE STRANGERS (GOKSEONG) – Na Hong-jin

    Est-il possible d'évoquer la terreur au cinéma ? Le nouveau film de Na Hong-jin pourrait éveiller la peur, l'angoisse, le dégoût, par la myriade de genres qu'il embrasse. Pourtant, c'est bel et bien la sensation, rare, de terreur qui se construit au cours de cette complexe histoire surnaturelle.

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  • Festival du Film Coréen à Paris 2015

    3 Films au Festival du Film Coréen à Paris

     

    Pourquoi diable le FFCP, après tout de même dix années d'existence, une équipe rodée, une programmation parvenant à faire venir des cinéastes imposants dans l'industrie, la location d'une grande salle à l'emplacement stratégique sur les Champs-Elysées – reste-t-il autant affublé de défauts techniques ? Si l'on pardonne parfois à la fragilité d'un festival, souvent difficile à mettre en place, exigeant du temps dans sa création, sa programmation et sa promotion, il demeure difficile de ne pas se crisper face au grand problème posé par le sous-titrage cette année. Ce problème existait déjà trois ans auparavant, lorsque le festival encore jeune évoluait dans le petit Saint André des Arts. A l'époque, les nombreux problèmes techniques étaient pardonnables et participaient même à une ambiance assumant son statut précaire et bricolé.

    Mais, des années après, assister aux mêmes écueils dans un contexte plus confortable s'avéra agaçant. Subir des sous-titres de toute petite taille – un comble pour une projection sur de très larges écrans – accablés de fautes de frappe mais aussi parfois abondant en nombreux contresens et fautes d'orthographe rendait les projections fort désagréables.

    Il n'est certes guère agréable de débuter ce billet sur cette touche négative, mais ces défauts demeuraient d'autant plus regrettables que les films découverts cette année étaient réellement intrigants, voire de très bonne qualité.

     

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  • Spectaculaire chez Bong Joon-ho II

    Retour sur THE HOST (GWOEMUL)

    Un film réalisé par Bong Joon-ho en 2005

     

    Projeté au Cycle Séoul Hypnotique au Forum des Images.

    En revoyant The Host, six ans après sa première découverte sur un petit lecteur DVD du salon familial, se dessine l'évidence que le film de Bong Joon-ho demeure l'un des meilleurs films d'action du nouveau millénaire.

    Le monstre a regagné sa légitimité depuis quelques années dans le cinéma, avec les récents Cloverfield (Matt Reeves, 2008), Godzilla (Gareth Edwards, 2014) ou Jurassic World (Colin Trevorrow, 2015). Par légitimité, j'entends son inscription dans un cadre réaliste, et la mise en rapport du monstre avec des structures socio-historiques bien précises, en construisant l'image d'une lourde menace. Est-ce à dire que The Host amorce ce retour à une représentation terrifiante, qui se fonde à la fois sur une totale virtualité et le gain de détails réalistes, du monstre de cinéma ?

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