Suis-moi je te fuis / Fuis-moi je te suis
The Lost City of Z
L'aventure comme dans un rêve
THE LOST CITY OF Z (2016) – James Gray
Dès son premier plan, la vision nocturne d'un Indien tenant une torche au-dessus de l'eau, le nouveau film de James Gray annonce son pouvoir d'envoûtement. La brièveté de cette image, vite chassée par un fondu au noir, constitue les prémisses d'un voyage aussi exotique qu'existentiel. Une apparition, plutôt qu'un plan ; un bref éclat orangé dans la nuit, une illusion mystérieuse à défaut d'une cité réelle. En somme, l'inscription du titre du film en lettres dorées et la prestance de cet Indien solitaire ont plus d'impact qu'un panorama large sur les vestiges d'un trésor du passé. Le film entier trouve sa force dans ce préambule fugace.