Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Dernier Train sur Busan

Quelques mots sur

DERNIER TRAIN POUR BUSAN (BOO-SAN-HAENG) – Sang-ho Yeon

 

Troisième d'une série de films coréens ayant déferlé sur nos écrans français cet été, Dernier Train pour Busan achève de confirmer la vitalité d'un nouveau cinéma sud-coréen situé entre les standards et la recherche d'originalité.

Le film démontre aussi que Sang-ho Yeon a probablement plus à expérimenter dans la prise de vue réelle qu'avec ses films d'animation. Ceux-ci, portés par des scénarios sans concession et d'un opportunisme audacieux quant aux tabous (la lourde emprise de la religion dans les villages avec The Fake, par exemple), manquaient de mise en scène, de direction artistique singulière. Dernier Train pour Busan inverse précisément ce manque, puisque rivalisant de combines burlesques et de rebondissements à l'image et au son.

busan-1.jpg

Parallèlement, l'écriture des protagonistes se révèle souvent faible, alignant de nombreux stéréotypes prégnants à une massive part de la production actuelle – le père haut cadre dans une société financière, qui va se racheter une conscience ; l'acolyte lourdaud, râleur et sportif mais au grand cœur ; la mère sinistre et renfermée s'éveillant au dernier quart... Sans être antipathiques, ces protagonistes demeurent suffisamment attachants pour qu'on les suive dans leur jeu de cache-cache avec les morts-vivants. Se regrette aussi la lourdeur des paraboles sociales, qui constituent un pâle reflet de celles entreprises dans Snowpiercer.

busan-2.jpg

La représentation des zombies se révèle enfin particulièrement jouissive en ce qu'elle évacue du gore. Exit les scènes de corps déchiquetés ou de fête cannibale, place au film d'action pur, où le mort-vivant va agir comme un véritable élément structurant la mise en scène du film. Les effondrements en rafales des êtres et leurs courses effrénés sur les quais tiennent presque du burlesque puisque cassant, et secouant violemment, le rythme. Il faut reconnaître à Dernier Train pour Busan cette intelligence à user subtilement du motif du zombie.

 

Article d'origine : http://lysao.hautetfort.com/archive/2016/09/01/un-ete-blockbuster-2016-5842460.html#more

 

Les commentaires sont fermés.