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mirabelle-cerisier 金の桜 - Page 5

  • Lou et l'île aux sirènes

    Pop Water Idol

     

    LOU ET L’ILE AUX SIRENES (夜明け告げるルーのうた YOAKE TSUGERU LU NO UTA) - Masaaki Yuasa

    Pour les spectateurs français qui ne connaissent pas Masaaki Yuasa, l’un des animateurs les plus inventifs de la décennie, Lou et l’île aux sirènes ne sera pas l’œuvre la plus réussie de son parcours, ni la plus pertinente à explorer. Yuasa a fort bien plus à prouver dans le domaine de la série, où il déploie bien plus d’idées et de thématiques, que dans le contenu d’un long-métrage qui peine à équilibrer toutes les idées qu’il souhaite y intégrer. En résulte un film artificier, qui explose d‘expérimentations, mais implose en idées et discours.

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  • Office

    Singing, sinking in the money

     

    OFFICE (HUA LI SHANG BAN ZU) - Johnnie To

    Une satire grinçante sur la crise financière en forme de comédie musicale et en 3D, le projet de Johnnie To avait de quoi faire tourner de la tête. Et laissait imaginer un violent drame vertigineux qui ferait date dans la filmographie du cinéaste hongkongais. Mais… Le coup d’éclat promis n’est pas là ; à la place ce film élégant mais inégal, dont la dimension tragique se révèle plutôt superficielle.

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  • I am not Madame Bovary

    Sortir de son histoire

     

    I AM NOT MADAME BOVARY (WO BUSHI PAN JINLIAN) - Feng Xiaogang


    I am not Madame Bovary est le premier film de Feng Xiaogang qui arrive sur nos écrans. Il réveille le souvenir du dernier opus de Jia Zhangke, Au-delà des montagnes : ambitieuse relecture de petits destins par-delà les temps, embrassade du passé comme du présent, changements de formats au rythme des métamorphoses internes du personnage… Mais I am not Madame Bovary impose un écrin unique, celui de cette forme circulaire empruntée à la peinture miniature.

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  • Sans pitié

    T’as de beaux bleus, tu sais

     

    SANS PITIE (BULHANDANG) - Sung-Byung Hung

    Bancal, le film sud-coréen projeté à Cannes ? Certes, mais bien plus réjouissant que tous les blockbusters américains de ces derniers temps. Il suffit parfois de quelques biceps, de costards et d’attitudes classes et de beaucoup, beaucoup de sang, pour convaincre.

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  • Momotaro le divin soldat de la mer

    Un air d’accalmie dans l’océan patriotique

     

    MOMOTARO LE DIVIN SOLDAT DE LA MER (MOMOTARO UMI NO SHINPEI, 1945) - Mitsuyo Seo


    Restauré à l’occasion des 100 ans de l’animation japonaise et pour sa commémoration à la Japan Expo début juillet, Momotaro le divin soldat de la mer est considéré comme le premier long-métrage d’animation japonaise. Un statut qui se doit d’être mise en parenthèses pour aborder les vrais vrais singularités du film, mais également son problématique discours.

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  • Japan Expo 2017

    JAPAN EXPO 2017

     

    Une fois n’est pas coutume, je me suis dit qu’il était temps de tenter l’expérience de la Japan Expo, incontournable - ou pas ? - pour tout rêveur du pays du soleil levant. Je dois avouer que ma curiosité était plus attisée par l’événement Anime 100 et la venue de prestigieux invités pour l’occasion, que par la convention elle-même. Petit article sur mes tribulations de blogueuse journaliste parmi les stands et les cosplayeurs.

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  • Critique de Creepy

    Le Mal a un visage

     

    CREEPY (2016) - Kiyoshi Kurosawa


    La transition est depuis longtemps assumée. Depuis Real, Seventh Code et Vers l’autre rive, le visible s’est installé, l’invisible s’est effacé. Par son retour à son genre d’origine, le thriller, Creepy affirme, plutôt que la rupture, la fusion entre les deux temps. C’est un film semi-visible / invisible. Ce compromis entre la visibilité et l’invisibilité fait une balance entre la clarté et l’explicite (au grand dam des premiers fans de Kurosawa), et s’instaure définitivement comme une porte d’entrée pour un nouveau public, plus large, qui le méconnaît.

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  • Critique du Jour d'après

    Cette capacité à oublier

     

    LE JOUR D’APRES (GEU-HU) - Hong Sang-soo

    D’une confusion délicieuse, le dernier film de Hong Sang-soo repousse avec malice les frontières du vaudeville et charme par ses patients jeux de subversion des tons. Il laisse en outre transparaître, à travers ce vaudeville à quatre, son éclatant amour pour l’actrice Kim Min-hee.

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  • Critique de La Grenadière

    Adieu à la mère

     

    LA GRENADIÈRE (2006) - Ken Fukazawa et Kôji Fukada

    On se demande quand Kôji Fukada recevra le prix d’un des grands festivals de cinéma. Car jusqu’à présent, tout ce qu’il réalise se révèle sensible et brillant. Il faut faire preuve de génie pour s’attaquer à autant de projets différents - rappelons-le une reprise de Rohmer sous l’actualité de Fukushima ; un drame intemporel glacial et familial ; une adaptation d’Oriza Hirata dans un Japon futuriste - et offrir à chaque fois une vraie proposition de cinéma, sensée, réfléchie et passionnante. Ce génie ne cesse de s’imposer de film en film.

    La Grenadière n’échappe pas à la règle. Projet commandé par la Toei Animation dans le cadre de ses 50 ans, et inaugurant la forme du Ganime (combinaison d’animation et d’image fixe), le film annonce les prochaines œuvres de Kôji Fukada. Nouvelle piste de cette filmographie décidément éclectique, mais où se maintient le sens de la retenue et la recherche d’une transmission des émotions par le travail lumineux et le rythme poétique.

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  • Critique de Natsume Yuujinchou la série

    NATSUME YUUJINCHOU (2008 ~)

    La série animée

    D’après Yuki Midorikawa

    Studio de Production : Brain’s Base

     

    Les créations comme Natsume Yuujinchou, oeuvres paisibles, agréables et modestes,  reçoivent généralement peu d’éclairage. Car ce sont souvent les constructions complexes, les sagas épiques ou les animations révolutionnaires qui agitent la toile et les réseaux sociaux en tous sens. Mais une grande partie de la production japonaise propose des séries au rythme tranquille, souvent centrées sur des péripéties quotidiennes ou une lente transformation de ses personnages. Dans le genre, et dans celui des récits de youkai, Natsume Yuujinchou est à mon sens l’une des plus grandes réussites actuelles. La régularité dans l’animation et l'esthétique, qui n’éblouit jamais, il est vrai, mais qui parvient à soulever l’émotion à quasi chaque épisode, ainsi que le délicat portrait de son héros, en constituent les atouts honorables.

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