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  • Critique de The Top Secret, manga de Reiko Shimizu

    Le corps et l'esprit

     

    HIMITSU THE TOP SECRET -Reiko Shimizu (2001)

    Manga en 12 volumes, édition Tonkam


    Pour beaucoup d’enfants des années 1990, les mangas trouvés dans les quelques étagères peu remplies des bibliothèques voisines constituaient les premières pierres de touche d’une passion naissante. La découverte de la culture du Japon se faisait par une liste limitée de titres, avant même le succès de Taniguchi. Il fallait consulter les mangas dans les coins désertés de la bibliothèque, là où les parents n’y voyaient guère d’intérêt. Curieusement, ce vide, maintenant largement rattrapé, dans les fonds manga était compensé par la présence de titres curieux, pas nécessairement les shonen ou shojo attendus, mais bien plus des oeuvres assez singulières, difficiles à classer, et dont la publication se faisait attendre, voire était carrément arrêtée en cours de route. Ce fut le cas pour X de Clamp, pour Please Save My Earth de Saki Hiwatari. De même, The Top Secret faisait parti de ces titres-là, intrigants mais définitivement inachevés.

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  • Bradio

    BRADIO - Break the Rule And Do Image On

     

    Takaaki Shingyoji, Frontman

    Soichi Ohyama, Guitare et chant

    Ryosuke Sakai, Basse et chant

    Yuki Tanabe, Batterie et chant

     

    Le hasard des recherches et des aléas des playlists Youtube m'a fait croiser, entre les nombreux groupes de Japanese-Pop en vogue, ce quatuor atypique et fringant dans le paysage musical nippon. Le jeune groupe Bradio, s'il revendique son étiquette funky et un certain goût du vintage, présente de réelles qualités musicales et prend plaisir, encore plus sur ses dernières créations, à subvertir les genres.

     

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  • Loss Layers - création franco-japonaise, vidéo, musique et danse

    LOSS LAYERS

    A.lter S.essio

    Fabrice Planquette et Yum Keiko Takayama

     

    Création franco-japonaise, Loss Layers est un singulier spectacle d’une quarantaine de minutes, mêlant danse contemporaine et création virtuelle. Les artistes Yum Keiko Takayama, danseuse formée au butô, et Fabrice Planquette, spécialisé dans les installations visuelles et sonores, ont proposé cette création à la MCJP en mars dernier. Dans un cercle de lumière sans cesse mouvant, percé par des jeux graphiques et accompagné par un travail sonore très élaboré, la danseuse soumet son corps aux transformations les plus diverses, amorçant un réseau d’évocations poétiques. A l’image de son titre, il est question de la perte de contrôle dans un environnement sans cesse changeant pour ce spectacle, scindé en deux parties clairement distinctes.

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  • Critique de Sunny, manga de Taiyou Matsumoto

    Chercher le foyer

     

    SUNNY (2010) - Taiyou Matsumoto

    Manga en six volumes, édition Kana.

     

    Il est de ces mangas qui se dévorent en un souffle, et se digèrent dans l’émotion, l’humour et la tendresse. Avec Sunny, Taiyou Matsumoto explore les joies et les peines d’une bande de gamins placés en foyer. Petit microcosme qui se découvre en chroniques chapitrées, au fil de six volumes inspirés par les souvenirs du mangaka qui a vécu cette expérience. Pas une autobiographie, mais des morceaux de Taiyou lui-même, projetés d’un personnage à l’autre. Pas non plus une aventure (comme pouvait l’être Amer Béton, son oeuvre la plus connue) ; mais une collection d’historiettes quotidiennes. Pas un manifeste moral sur l’enfance abandonnée ;  mais des fragments de leçons de vie, de vérités délicates...

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  • Critique de Seoul Station, un film de Sang-ho Yeon

    Des zombies sur un plateau de jeu

     

    SEOUL STATION (SEOULYEOK, 2016) - Sang-ho Yeon

    Guère de surprise pour ce film d’animation pré-Dernier Train pour Busan. Comme pour The Fake, le film intrigue plus au niveau de ses choix narratifs plutôt que dans ceux de la mise en scène et de la plastique de l’animation. La sortie récente de Dernier Train pour Busan confirme même que le cinéaste est clairement plus doué pour la prise de vue réelles plutôt que pour l’animation. Un renversement relativement rare car c’est souvent l’inverse qui est constaté. Pour Sang-ho Yeon, l’usage de l’animation n’a jamais autant desservi ce qu’il tentait de dire, de construire dans ses histoires. le médium était plus là en raison de moyens limités et d’une impossibilité d’accéder à la prise de vues réelles. En ce sens, King of Pigs, The Fake, puis Seoul Station souffrent d’une évidente faiblesse esthétique.

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