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Piano forest

Sur le bout des doigts 

Piano Forest

Un film de Masayuki Kojima 

Grand merci à Louise pour le DVD !

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C'est un bien charmant film que Piano Forest. Une excellente initiation à la musique pour le jeune public, avec la touche d'émotion nécessaire, alliées à la légèreté du trait et la pudeur du propos.

pianoenfants.jpgRivalité et Amitié

Le film joue sur le contraste, classique, entre deux figures enfantines opposées. Les deux jeunes garçons, aux familles et aux comportements différents, sont dans cet âge où leur avenir commence à être décidé par un conditionnement extérieur, leur liberté étant entravée par les mouvements familiaux ou la pression scolaire. Le personnage de Shuhei, le fils de bonne famille, en particulier, semble répondre aux espoirs fondés par ses parents. Être pianiste ne semble pas incarner une décision totalement personnelle, même si Shuhei y prend du plaisir, mais plus un moyen d'accéder à une image lisse et glorieuse, à la hauteur de l'obsession d'avoir une bonne réputation au Japon. Kai, quant à lui, est un garnement dont la mère est prostituée, sans père et ne comptant que sur ses mains et sa gouaille audacieuse pour survivre face au monde adulte, s'écartant de la normalité ou du chemin scolaire par tous les moyens. Mais le film ne condamne en rien ses personnages, valorisant leur figure et esquissant par jolies touches leurs psychologies. Entre les deux vont se jouer de doux rapports d'amitié et de rivalité, autour du concours régional du meilleur jeune pianiste. Le film évite bien heureusement le pathétisme ou la facilité, restant sur la corde sensible et la simplicité des émotions enfantines.

Nature et Lyrisme

Là où le film prend véritablement son envol et sa force, au-delà du parallélisme assez classiquepianokai.jpg entre les deux figures enfantines, c'est dans la retranscription de la passion musicale. Piano forest a bien évidemment une valeur très pédagogique, alliant à son animation simple et épurée la douceur des rythmes de Chopin, de Beethoven ou de Mozart, voulant sensibiliser le jeune public à la musique classique. L'animation permet d'allier au rythme pianistique des mouvements fluides et généreux, embrassant les arbres, la végétation et les visages dans un même mouvement circulaire, à l'image de l'harmonie et du calme que retrouve Kai lors de ses performances au piano. Car le film se concentre sur la figure de Kai, où s'oppose à la fois la violence et la douceur, la rage et la légèreté, l'ardeur de sa chevelure rousse et la dextérité de ses doigts fins. A travers Kai, figure bien plus attachante et intéressante que Shuhei, se retranscrit la plus forte émotion du film : celle d'une image d'enfance mélodieuse et harmonieuse, secrètement cachée derrière les arbres, recherchée par le professeur du film (qui deviendra une figure de père de substitution pour Kai, un peu comme s'il essayait de conserver ce secret). Piano Forest se veut, au final, éviter tout flash-forward, préférant finir sur l'image nostalgique de ce piano à l'abri dans la forêt, abri de l'enfance, de l'innocence, du bonheur.

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A venir : Aniki mon frère de Takeshi Kitano

Commentaires

  • Ravi que le film t'ai plu. =) Et je suis ravi de cette critique. Encore une fois, le fait de lire ta critique me donne envie de revoir ce film. ^^

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