Suis-moi je te fuis / Fuis-moi je te suis
Kaili Blues
Une jeunesse qui se perd... Un film qui se perd
KAILI BLUES – Bi Gan
Trois semaines avant la sortie du bien plus délicat Mekong Stories, la presse française s'est ruée sur ce premier film chinois, propulsé comme le renouveau asiatique. Si nos salles aspirent en effet à des créations cinématographiques autres que celles des chefs de file habituels – mais eux-même subissent de plus en plus les difficultés de la distribution – l'engouement à propos de Kaili Blues demeure quelque peu surprenant et réellement abusif. Le film de Bi Gan est certes intriguant, mais il abonde aussi de nombreux défauts et n'est pas à l'abri de tics typiques à la production asiatique des dernières années. N'y voyons pas du recyclage mais plutôt une réelle incapacité à incarner le trouble de son personnage principal.